Le saviez-vous ?
Le Vignoble Gaillacois : Un Terroir Millénaire entre Cévennes et Garonne
Situé dans le département du Tarn, au cœur de l’Occitanie, le vignoble de Gaillac est l’un des plus anciens de l’Hexagone, avec des origines remontant à l’époque romaine. Il s’étend de part et d’autre du Tarn, entre Albi et Cordes-sur-Ciel, sur des coteaux baignés de soleil,: où la vigne a trouvé un équilibre rare entre tradition et innovation.
Cahuzac-sur-Vère : Un terroir d’exception au cœur du Gaillacois
Autour de Cahuzac-sur-Vère, le vignoble s’inscrit dans une zone privilégiée du Gaillacois : le Plateau Cordais. Cette zone bénéficie d’un terroir unique, à la confluence de plusieurs influences géologiques et climatiques.
Le Terroir
Sols : majoritairement argilo-calcaires, souvent caillouteux en surface, ils favorisent une bonne régulation de l’eau et un enracinement profond de la vigne. Sur certaines parcelles, on trouve des affleurements de graves ou de limons sableux, qui donnent finesse et minéralité aux vins.
Topographie : les coteaux bien exposés, entre 200 et 300 m d'altitude, offrent une drainage naturel idéal et des variations thermiques favorables à la concentration des arômes.
Le Climat
Climat océanique à influence méditerranéenne, avec des étés chauds et secs, des automnes souvent ensoleillés, et une bonne amplitude thermique entre le jour et la nuit.
Cette combinaison permet une maturation lente et complète des raisins, essentielle pour préserver la fraîcheur aromatique et garantir une belle complexité dans les vins.
Une belle histoire de famille
et de traditions
Le Domaine des Cahus niché au coeur du Sud-Ouest, entre tradition et respect de la nature, raconte une histoire. Celle dune famille, de la vigne et d'un savoir-faire transmis avec amour
Il était une fois......
Il y a bien longtemps, en 1896, les arrière-grands-parents de Laurent vivaient déjà sur le domaine, niché au cœur du Tarn.
À cette époque, l’un d’eux travaillait encore à la production de charbon de bois dans la majestueuse forêt de la Grésigne. C'était un métier rude, transmis de génération en génération, essentiel pour alimenter les forges et les foyers.
Mais avec l’essor de la révolution industrielle et l'ouverture de la mine de Carmaux, ces savoir-faire ancestraux commencèrent à s’effacer. Le charbon de terre, plus abondant et moins coûteux, supplanta peu à peu le charbon de bois.
Face à cette transition, il fallut se réinventer. C’est alors qu’il fit un choix audacieux : il acquit quelques hectares de vignes sur les coteaux ensoleillés de Gaillac, une terre déjà réputée depuis l’époque romaine pour la qualité de ses crus.
C’est là que débuta véritablement l’histoire viticole de la famille. À dos de mulet ou en charrette, les barriques étaient acheminées jusqu’au port fluvial de Rabastens, puis chargées sur des gabares descendant le Tarn vers Bordeaux. Là, le vin de Gaillac, parfois rebaptisé "vin de Bordeaux", poursuivait sa route vers l’Angleterre ou les Flandres.
Le domaine, modeste à ses débuts, entra ainsi dans le grand mouvement des échanges commerciaux de la Belle Époque.
La culture de la vigne, commencée dans ces années de bouleversement, allait devenir bien plus qu’un métier : une passion transmise de génération en génération.
Depuis ces premiers ceps plantés à la fin du XIXe siècle, les vignes ont traversé les générations comme un fil rouge tissé entre la terre et les hommes.
Transmises d’abord au fils de la famille, puis à sa fille unique — une femme de caractère qui, en des temps où la vigne était encore un monde d’hommes, sut tenir tête aux saisons comme aux idées reçues — elles ont survécu aux guerres, aux gelées noires et aux coups durs.
C’est aujourd’hui Laurent, petit-fils de cette lignée de vignerons, qui en porte l’héritage.
Avec son épouse Corinne, ils perpétuent la passion et le savoir-faire familial, mêlant gestes d’autrefois et pratiques modernes, toujours dans le respect du terroir. Ensemble, ils ont redonné vie à certaines parcelles oubliées, réhabilité l'ancien chai de pierre, et réintroduit des cépages autochtones qui avaient failli disparaître.
Leur engagement ne s'arrête pas là : à leurs enfants, ils transmettent non seulement les gestes précis de la taille, du greffage ou des vendanges à la main, mais aussi l’amour de la terre, la patience des saisons et la fierté d’un vin qui raconte une histoire.
Celle d’une famille, enracinée depuis plus d’un siècle entre les courbes du Tarn et les ombres de la Grésigne, et d’un vin de Gaillac qui, de génération en génération, continue de porter haut les couleurs de son pays.